Une valse à deux temps
@ www.le10sport.com - "Que pensez-vous des entraineurs de L1?"
A peine la musique de la ligue 1 terminée, le jeu des chaises musicales a déjà commencé. Et pour une fois, ce n’est pas des joueurs dont on va parler mais des entraineurs. Des départs dans l’air du temps depuis un moment déjà, comme Claude Puel à Lyon, et d’autres moins. Et qui dit départs dit arrivées, forcément. Une valse à deux temps avec là aussi des surprises. Mais ce n’est pas le sujet de ce billet d’humeur. Ces changements d’entraineurs sont le symbole de la médiocrité des clubs de l’hexagone. Francis Gillot à Sochaux ? Rémi Garde pressenti à Lyon ? Deux noms qui n’ont pas une aura à la hauteur de celle de leur club. Et ce ne sont pas les seuls ; Laurent Fournier arrive à Auxerre où il remplace Jean Fernandez, parti à Nancy. Ces noms vous disent quelque chose ? C’est normal, ca fait des années qu’ils entrainent en France et qu’ils changent de club : Jean Fernandez, déjà passé par Cannes, Nice, Marseille, Lille, Sochaux, Metz, Auxerre et maintenant Nancy, Guy Lacombe auteur d'une demi-saison catastrophique est déjà recontacté, Paul Le Guen aussi dans les petits papiers de certains présidents de clubs français. A croire qu’il n’y a qu’une quarantaine d’entraineurs en France et qu’ils s’échangent leurs clubs. Quand on vous dit que le foot français est une grande famille, il faut les croire !! Vous remarquerez aussi que ces entraineurs sont tous français, et niveau expérience internationale, nada, rien, zéro.
Jouer le coup de l’entraineur français dans un club français, c’est bien gentil ; ca fait marcher la formation à la française, notre soi-disant culture tactique, mais en réalité, c’est du pipeau. Hormis Arsène Wenger à Arsenal, trouvez un entraineur français de haut niveau. Reynald Denoueix, on nous en parle de saison en saison comme d’un grand entraineur, mais ca fait des années qu’il est sans club et qu’il traine à Canal Plus. Didier Deschamps peut-être ? Désolé mais faire monter de deuxième division italienne la Juventus avec des joueurs comme Buffon Delpiero ou Trézéguet, ce n'est pas ce qu'on appelle une expérience internationale concluante.
Le constat est imparable : les entraineurs français n’entrainent pas le gratin du football mondial, au contraire des espagnols et surtout des italiens.
Les clubs français, qui ont tous des entraineurs français, qui n’ont jamais ou très peu entrainé à l’étranger, ne doivent pas se demander la raison de leurs échecs au niveau européen. Privilégier à Lyon par exemple, la solution interne, à savoir Rémy Garde, plutôt que d’aller chercher un entraineur libre, comme Claudio Ranieri, est révélateur d’un manque d’ambitions propre au football français. Et surement plus crédible comme explication des piètres résultats de nos clubs en coupes d’Europe que les habituels prétexte financiers…