@ www.la-croix.com - "La France organisara l'Euro 2016"

Faisons un saut dans le temps. Nous sommes le mercredi 6 juillet 2005, il est 14h à Paris. Après avoir bataillé pendant de longs mois, après que la France sportive se soit mobilisée à tout va, après de belles promesses, la désillusion. Le Comité International Olympique choisissait la ville de Londres pour accueillir les Jeux Olympique de 2012, Au-delà de l’aspect social, triste au demeurant, de la France, c’est aussi tous les sportifs tricolores et leurs supporters qui prenaient un sérieux coup derrière la tête à cette occasion. Pas encore tout à fait remis de l’élimination un an plus tôt des bleus du football en quart de final lors de l’Euro portugais ni de la retraite du maître Zidane qui s’en était suivit, la France vivait alors un période très délicate faisant dire à certains observateurs que notre pays ne s’en relèverait jamais. Il y avait de quoi être inquiet

Oui, mais voila, la France, quoi que l’on en dise, reste un grand pays. Un pays capable financièrement, matériellement, intellectuellement, de se relever et de trouver des solutions à ses problèmes. Presque six ans après ce petit drame, le constat que l’on peut tirer du sport français n’est en rien catastrophique. Après 2005, la Coupe du Monde de rugby est venue s’installer chez nous. Si en termes sportifs, les résultats ont été décevant, la France a montré son savoir faire en terme d’organisation de grands événements. Mais le savoir-faire n’est rien sans la matière pour le mettre en avant. Paradoxalement, l’échec des JO de 2012, a enclenché une démarche de renouvellement des espaces sportifs français. Si le fond du problème, celui financier, reste toujours compliqué à résoudre, la France trouve peu à peu des solutions. L’attribution de l’Euro de football 2016 est un signe très fort. Il faut bien comprendre qu’un équipement sportif, que ce soit une salle ou un stade ne génère pas seulement du sport et du spectacle mais aussi de l’emploi, de l’argent et de l'attractivité. Les villes de Nice, Lille, Lyon ou Bordeaux l’ont bien compris et ont choisi de construire un nouveau stade. Mais la France ne tourne pas seulement autour du football et une nouvelle preuve de la bonne santé sportive de notre pays a été apportée par l’attribution le 17 mai dernier de la Ryder Cup à la France. L’équivalent d’une Coupe du Monde de football version petites balles et clubs de golf aura donc bien lieu a l’été 2018 sur le golf national de Saint-Quentin en Yvelines. Une vrai réussite pour une discipline encore trop élitiste mais aussi pour tout un pays qui va bénéficier de retomber importantes. Rendez-vous compte, l’édition 2010 avait rapporté au Pays de Galles, pays organisateur, la bagatelle de 95 millions d’euros ! Lorsque l’on sait que la France n’aura quasiment rien à débourser, on peut dire que c’est aussi une bonne nouvelle, économiquement parlant, surtout en temps de crise.

Alors bien sur, on pourra toujours parler d’un contre-argument assez déplorable, en l’occurrence, celui de l’attribution des championnats du monde de handball 2017 que la France rêvait d’avoir mais qui est finalement revenu au Koweït. Mais avec un minimum d’objectivité, il n’est pas écrit qu’un échec de ce genre se répète indéfiniment. Certes, le POPB est vétuste aujourd’hui mais certaines municipalités telles que Montpellier, Villeurbanne ou Chambéry ont pris les devant et ont choisi le renouvellement, à leurs frais bien souvent, ce qui impulsera peut-être une nouvelle dynamique. Partant de ce constat, et contrairement à ce que peuvent dire beaucoup de mauvaises langues, la France ne va pas mal, et non !, sportivement parlant. Elle se donne aujourd’hui les moyens de se montrer grande et forte demain. Combler une ambition et une envie de grandeur collective en misant sur le sport, en voila une belle initiative par ces temps si compliqués. La France va bien, merci pour elle !

La France va bien, merci pour elle !

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