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6 juin 2011

Bilan de la saison : Stade-Français/Racing-Métro

Début juin sonne le glas des différentes compétitions sportives. En attendant le Tour de France, Soyez Sport vous propose de faire un bilan de la saison par discipline ou par club. Premier volet de cette série avec le Stade-Français et le Racing Métro 92.

RACING_STADEFRANCAIS_041211

@ www.rugby365.fr - "Le derby pour le Racing."

Destins croisés. Contrairement à ce que pensent et écrivent certains incultes, le rugby n'est pas né dans le sud. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, neuf des onze premiers titres de champions de France de rugby ont été trustés par le Stade-Français et le Racing Club de France, devenu depuis le Racing-Métro 92. Certes, 121 printemps sont passés depuis le premier Brennus laissant couler beaucoup d'eau sous les ponts. Toulouse, Bordeaux, Béziers, selon les époques, sont venus se construire un palmarès aussi lourd que la timbale du champion. Pendant ce temps, le Stade et le Racing ont avancé, reculé, avancé, reculé et jamais en même temps. Quand le Racing brillait, c'est le Stade qui galèrait et inversement. Depuis deux saisons, Paris et sa région peuvent enfin compter sur ces deux clubs historiques en même temps dans la même division.

Deux clubs franciliens en Top 14, certes, mais deux clubs qui n'évoluent pas sur la même pente. Cette saison 2010-2011 aura confirmé ce qui avait été aperçu la saison dernière. A l'aide de dizaines de semi-remorques remplis de cash, Jacky Lorenzetti, président du Racing, est en train de réussir son pari et de refaire de son club l'une des places fortes du rugby français. Certes, cette année le titre lui a échappé, les racingmen étant défaits par la surprenante équipe de Montpellier en demi-finale. Mais la deuxième place décrochée en saison régulière montre bien que le Racing a dominé les anciens cadors que sont Clermont, Biarritz ou... le Stade-Français. Hormis Toulouse, les coéquipiers de Sébastien Chabal auront résisté à tout le monde dans un championnat on ne peut plus homogène. Cet état d'esprit de combattant ne doit rien à l'argent mais bien plus au talent de leur coach, Berbiz' pour les intimes, et aux cadres payés à coup de lingots mais bien utile dans l'adversité d'un Top 14 où à une journée de la fin plus de la moitié des participants pouvaient encore prétendre au titre.

Face à eux, le Stade-Français, cinq fois champion de France depuis 1998, aura beaucoup tenté. En vain. Aujourd'hui, le bilan est sans appel. Le club de Max Guazzini n'y arrive plus. Les départs des cadres à la retraite et non remplacés conjugués à ceux d'autres talents partis pour des raisons économiques laissent le club bien démunis. Face au compte en banque jamais en déficit du Racing, le Stade n'arrive pas à suivre. Ou plutôt, il arrive à suivre, mais jamais plus de soixante minutes. C'est la constante de la saison. Onzième au classement avec quinze défaites au compteur, les stadistes pourront toujours se vanter d'avoir été dépassé au score dans les vingt dernières minutes à sept reprises... Un quinze largement capable de jouer le titre et derrière, le vide, le néant, le cerveau de Loana, Fukushima après un tsunami, appelez ça comme vous voulez et ce n'est pas la finale de Challenge Cup perdue dans les derniers instants face aux Harlequins de Londres qui prouvera le contraire.

A l'orée de la prochaine saison, on peut douter que la tendance entre les deux clubs ne s'inverse, en revanche, on peut croire que la différence se réduise. Le Racing suit aujourd'hui des dynamiques économique, sportive et marketing exponentielles. Bien structuré et bien géré, on ne voit pas ce qui pourra arrêter ce club surtout lorsque l'on sait que de nouveaux talents vont venir enrichir l'effectif à l'intersaison. Pour le Stade, sauvé il y a quelques jours de la relégation financière par les potes de Nanar' Laporte et leur entreprise canadienne, on est en droit de croire à une meilleure saison. Peu de départ en perspectives, un banc plus large et plus compétent et un stade tout neuf, tout beau et très bon pour l'attractivité du club, qui sera bientôt achevé, soit autant de raisons de croire à une bien meilleure saison de la part des parisiens. Et de croire en même temps que le Racing et le Stade-Français se tireront enfin la bourre en même temps. Certains rêvent déjà d'une finale Stade-Français-Racing-Métro, à Saint-Denis. Le rugby, c'est à Paris vous dis-je!

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