Triste saison pour les clubs Val d'Oisiens...
Alors que nous n’en sommes qu'au début du mois d’avril, les saisons sportives sont déjà en passe de se conclure, l’heure est donc venue d’en faire le bilan et force est de constater que l’année aura été dure pour nos clubs Val d'Oisiens. Sur la ligne de départ, nombreux étaient nos clubs élites. A l’orée du sprint final, plus aucun d’entre eux n’est en mesure de jouer la victoire. Pire, la plupart sont détachés de la tête, à deux doigts de l’abandon.
En d’autres termes, les handballeuses de Cergy-Pontoise, qui évoluent cette saison en division 1, pour la première fois de leur histoire, ont échoué dans leur objectif de maintien. Bonnes dernières, elles sont d’ores et déjà relégués. En rugby, c’est encore Cergy-Pontoise qui représente le département, en Fédérale 1. Échec là encore. Les préfectoraux n’ont plus gagné depuis la fin août, occupent la dernière place de leur championnat et sont déjà condamnés. Dernier exemple, avec le hockey sur glace. L’Entente Deuil-Garges et Cergy-Pontoise évoluent, comme depuis ces huit dernières années, en deuxième division nationale. Fin de l’aventure pour ces deux clubs qui occupent les deux dernières places.
Face à ce constat, quelles explications donner ? Tout d’abord, il faut prendre en compte la densité de clubs élite dans notre département. Certes, peu de clubs professionnels, hormis les handballeuses Cergypontaines et les footballeurs américains de Saint-Ouen-l’Aumône, mais il y a foule dans les divisions d’élite amateur. Football, rugby, handball encore, volley, nombreux sont les prétendants au professionnalisme. Autre explication, la crise financière est passée par-là, les sponsors et investisseurs se font plus réticents au moment de donner un chèque, quand aux collectivités, là-encore, en ces temps de crise, le sport n’est pas une priorité. Le principal problème de nos clubs réside là-dedans, dans le manque de moyens. Enfin, un mot sur le niveau des clubs Val d'Oisiens. Là où nos clubs s’appuient essentiellement sur leur propre formation, les autres clubs ont les moyens de compenser leur déficit interne par des recrues extérieures. C’est aussi là que se joue la différence, malheureusement.
Quelles solutions face à ce triste constat ? Sans doute l’un de nos problèmes peut aussi se transformer en une solution. Pourquoi ne pas voir davantage d’unions entre plusieurs clubs ? Il y a un an, on en était passé tout près entre les rugbymen de Cergy et ceux de Domont. De même qu'en hockey, la question s’était posée. En vain, rien ne s’est conclu et aujourd’hui tout le monde est perdant. Créer des clubs départementaux, quitte à abandonner une identité locale, voilà une solution. Deuxième chose, si les élections cantonales du week-end dernier n’ont pas passionné grand monde, le changement de bord opéré par le Val d'Oise peut être un motif d’espoir. Face à une politique qui lui était totalement défavorable, le sport Val d'Oisien pourra peut-être espérer mieux aussi bien en terme de considération que de moyens.
Le nerf de la guerre était, est, et restera ce sacerdoce manque de moyens. Si le contexte économique n’aide en rien, le simple fait de s'asseoir à une table et de tirer les enseignements de cette triste année, serait déjà un pas en avant vers des lendemains meilleurs. Il y a trois ans encore, du côté de Saint-Gratien, on nous avait promis un stade de football de 30 000 places, un centre de formation et un club en Ligue 1 dans les cinq ans. Par un manque de volonté et une frilosité évidente de nos hommes politiques, rien n’a vu le jour. Pire, l’Entente pourrait même disparaître l’été prochain. Messieurs, prenez vos responsabilités, n’oubliez pas la force du sport sur la santé morale de vos concitoyens, donnez-nous de l’espoir, du spectacle, donnez-nous du sport de haut niveau !