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17 mars 2011

Honneur aux vainqueurs

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@ www.letelegramme.com

"Tournoi des VI nations. Le XV de France humilié à Rome!"

 

Revenons un instant sur le match Italie-France du week-end dernier remporté par la Squadra Azzurra 22 à 21. Italie-France ou quand un moment historique, de joie, rencontre un autre moment historique, de honte cette fois-ci. Non, ne nous épanchons pas sur la piteuse prestation des bleus ainsi que sur le flou artistique qui règne dans cette équipe entre des joueurs en manque de forme et d'envie, un sélectionneur complètement perdu et les doutes, chaque jour un peu plus forts, qui habitent cette équipe à six mois de la Coupe du Monde.

Prêtons davantage notre attention sur cette équipe d'Italie. Le terme d'exploit est bien adéquat pour parler de cette victoire. Rendez-vous compte, en 33 confrontations face aux bleus, il s'agissait seulement de leur deuxième victoire, la première en match officiel et depuis leur entrée dans le tournoi des Six Nations, en l'an 2000. Bien plus encore, en match officiel toujours, l'Italie n'avait jamais battu, jusqu'à samedi dernier, l'une des cinq meilleurs équipes mondiales, à savoir, l'Australie, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et donc la France.

L'exploit est encore isolé mais peut-être plus pour très longtemps tant l'Italie progresse d'année en année. Certes, une victoire finale dans le Tournoi des Six Nations est encore loin d'être à sa portée, et encore moins une victoire en Coupe du Monde mais force est de constater que l'Italie progresse dans le bon sens. Son niveau se rapproche aujourd'hui de formations telles que celles des Fidji, de l'Argentine ou encore de l'Irlande, et le top 10 mondial lui tend les bras, elle qui occupe aujourd'hui le douzième rang.

Si les clubs transalpins souffrent toujours autant en Coupe d'Europe, eux aussi évoluent dans le bon sens, preuve en est la nouvelle formule du Super 10, allégée en équipes et en matchs pour en améliorer la  qualité ; preuve en est aussi l'incorporation de ses meilleures équipes, le Benetton Trévise et l'Aironi Rugby, en Celtic Ligue. De plus, si les clubs en souffrent, la sélection nationale profite plus que jamais de la fuite de ses meilleurs talents tel que Sergio Parisse, Andrea Masi ou Martin Castrogiovanni, dans les plus grands clubs français ou anglais.

Terminons par une chose trop rare chez nos voisins Italiens : l'humilité dans la victoire ! Comparé au football, l'Italie du rugby c'est un peu docteur Jekyll face à mister Hyde. Côté pile, un football italien, arrogant au possible, provocateur, simulateur, imbu de son talent, aux stades à l'ambiance nauséabonde et parfois raciste. Côté face, un rugby beaucoup plus humain, preuve en sont les larmes qui ont coulées samedi dernier, respectueux même après une victoire historique, besogneux, et par dessus-tout, festif et joyeux comme on a pu le voir dans les travées du stadio Flaminio. Au passage, on salue Marco Materazzi et on espère qu'entre deux coups de boule et trois tacles au niveau de la gorge, il aura eu le temps de prendre une leçon de sportivité...

Pour résumé, le rugby en Italie, c'est bien, c'est beau, c'est respectueux et ça progresse. Si leur palmarès et leurs joueurs n'ont pas de leçon à donner à notre XV de France, on espère que leur état d'esprit batailleur et déterminé fait pâlir d'envie et de jalousie Marc Lièvremont et ses ouailles !

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Commentaires
P
Vinceautruche, je suis d'accord avec toi sur le double jeu des médias. Ils le font en sport mais aussi dans tous les autres domaines, eux aussi veulent VIVRE. Par contre ton exemple est bien ... sauf que ... le nom exact est Racing Métro et je suis retraité de la RATP. Si je ne connais pas la direction du Racing, mais vu l'histoire de ce club je dis respect mais par contre je suis beaucoup plus sévère pour la direction du Métro où là j'ai connu certains abus graves sur du personnel qui ne voulait pas y jouer pour des raisons personnelles. Mais là je suis d'accord avec toi c'est de l'histoire ancienne. Mais gaffe quand même à ce que les valeurs de votre sport ne dérape pas avec trop d'argent.
V
Bonjour à tous,<br /> <br /> Papech, je me permets de réagir une nouvelle fois à tes propos. Là encore, l'idée que tu prônes est en contradiction avec le monde moderne sportif : j'en veux pour preuve les exemples sélectionnés par Matthieu (Racing, SF, Clermont).<br /> <br /> Focalisons-nous un instant sur le club du Racing. La semaine dernière, ils ont mis une raclée monumentale à Toulouse, plus de 40 points avec un jeu pleinement contrôlé entre le jeu surpuissant des avants et la créativité des arrières. Depuis quelques années, cette équipe se structure autour de valeurs de combat et d'humilité qui sont des piliers fondamentales pour accession en Top 14. Dès lors que cette équipe est montée d'un échelon, elle s'est diversifiée en faisant appel à Steyn, Bobo, Saubade, Nallet, Chabal, Masi, Hernandez. Cette équipe est le meilleur exemple entre un développement stratégique raisonnée avec d'un côté des ressources provenant du sponsoring, de la billetterie et de la ligue et d'un autre côté des valeurs d'humilité, de combat dont les garants sont le staff, les joueurs (surtout ceux qui ont été en Pro D2).Cette exemple nous montre que cela est possible. <br /> <br /> Une chose est certaine, on peut ne pas attendre sans cesse que le sport soit le même qu'en 1990 avec des enjeux qui évoluent. Je trouve que les médias en général jouent un double jeu : d'un côté ils critiquent l'esprit originel du rugby qui disparait de plus en plus mais sont les premiers à tomber sur les joueurs qui font des troisièmes mi-temps animées (comme pour Bastareaud ou le gallois Powell).<br /> <br /> Il faudrait savoir ce que vous voulez !!
P
Le professionalisme existe dans le sport depuis le début du 20éme siècle voir même vers la fin du 19 éme alors le sport à la "papa" oui et non. Depuis plusieurs mois on parle avec beaucoup d'amertume des "chômeurs" du rugby alors il faut faire attention tout de même. A titre d'info aussi la région historique du rugby est PARIS avant le sud ouest et regarde ce que Bourgoin est devenu alors qu'ils étaient un des meilleurs clubs formateur. Dans cette économie ce qui est vrai aujourd'hui peut devenir totalememt faux demain. Mais bon ...
I
Il faut arrêter de voir le professionnalisme dans le sport comme une tare.<br /> Alors oui, à l'époque du sport amateur, les clubs avaient une identité plus "locale", les joueurs étaient moins considérés comme des mercenaires, et l'image qu'ils renvoyaient à leurs supporters était sans doute meilleure.<br /> Mais il ne faut pas se voiler la face. A l'heure de la mondialisation, "professionnaliser" un sport est devenu indispensable, sous peine de disparition de celui-ci à l'échelon national. Prenons l'exemple du rugby: Professionnel depuis 1995, ce changement de statut a permis l'éclosion d'équipes performantes comme le Stade français, le Racing Métro 92 ou encore Clermont-Auvergne grâce à des industriels locaux qui permettent à une région de découvrir un sport jusque-là cantonné pour la majeure partie de équipes au Sud-Ouest.<br /> Et puis la professionnalisation tire aussi les équipes vers le haut en favorisant l'attrait des meilleurs éléments nationaux voire internationaux.<br /> Pour finir, il reste toujours des valeurs propres à certains sports malgré qu'ils soient professionnalisés: le respect entre joueurs de rugby, l'attachement(bien que rare je le concède) de certains footeux à leurs clubs comme Totti à la Roma.<br /> Alors oui au professionnalisme du sport, il faut juste rester vigilant aux excès qu'il peut entraîner en mettant en place des règles pour encadrer l'activité économique des clubs.
P
Comme lors des élections, en sport il n'y a qu'un seul vainqueur pour la plus part des cas. Contrairement aux élections, l'état d'esprit est pour moi très important dans le sport. Mais avec les années, l'humilité est quelque chose qui a évolué d'une façon négative car le professionalisme a fait du sport des entreprises et non plus des clubs voir des nations. Aujourd'hui il est probable que les rugbymens soient une voie qui les dirigera vers le fait de "bomber le torse" mais sans humilité sauf s'ils n'oublient pas les valeurs de base tout en étant des "employés". Perdre fait parti du sport mais perdre avec la manière est primordial contrairement à nos footeux depuis pas mal d'années malheureusement.
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